Le quartier de la place de la Nation
En 1789, cette vaste place n’est encore qu’un terrain découvert aux portes de Paris : la place du Trône. Deux hautes et spectaculaires colonnes élevées en 1788 et deux pavillons carrés signalent la barrière d’octroi : c’est là qu’il faut payer la taxe quand on entre en ville avec des marchandises. Lors de la Révolution, le peuple s’empare de ce lieu qui incarne cet impôt impopulaire et la barrière de péage devient la « place du Trône-Renversé ». Du 14 juin au 27 juillet 1794, plus de 1 300 condamnés à mort y sont guillotinés avant d’être enterrés dans les fosses communes du cimetière voisin de Picpus. Rebaptisé place de la Nation en 1880, le lieu voit l’érection du Triomphe de la République (dû à Jules Dalou) dont le modèle en plâtre est inauguré en 1889, à l’occasion du centenaire de la Révolution française. Depuis, avec les places de la Bastille ou de la République, « la Nation » reste le point d’arrivée ou de départ de nombreuses manifestations.
Chronologie
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25 février 1790
Une émeute éclate contre les péages de la barrière du Trône -
1er mai 1791
À l’ancienne barrière de Vincennes, les habitants du quartier fêtent la suppression des taxes à l’entrée de Paris -
15 avril 1792
Le cortège de la fête en l’honneur des soldats de Châteauvieux part de la barrière du Trône -
14 juin 1794
Arrivée de la guillotine sur la place du Trône-Renversé (actuelle place de la Nation) -
27 juillet 1794
Départ de la guillotine de la place du Trône-Renversé