Le jardin national des Tuileries

Les promenades du Palais des Tuileries

Créé au XVIe siècle, le jardin du palais des Tuileries est totalement réservé à la famille royale et à la cour. Ensuite, au XVIIe siècle, il n’est ouvert qu’à un public privilégié. Les « honnêtes gens » peuvent s’y montrer au milieu des statues qui y sont progressivement installées au siècle des Lumières. Avec la Révolution française, la fréquentation du lieu se démocratise. Il devient « jardin national » en 1793 : un lieu consacré aux promenades des Parisiens, mais aussi de fêtes et de cérémonies.

Pour en savoir plus

Des bancs pour la fête de l’Être suprême

Regardez de chaque côté de l’allée centrale, vers les deux bassins. Ces bancs semi-circulaires sont les vestiges des grands projets lancés par le Comité de salut public. Le jardin des Tuileries a accueilli plusieurs fêtes, dont celle « de l’Être suprême » : le 8 juin 1794, Robespierre met le feu à une imposante statue de l’Athéisme, dans un fracas de pétards et de fusées conçu par le fameux artificier Ruggieri. Cette mise en scène devait faire naître une nouvelle religion républicaine. Elle a été imaginée par le peintre David et l’architecte Hubert. Tous deux proposent aussi d’embellir le jardin et d’en faire un lieu propice aux débats. De ce vaste programme, seules ces « exèdres » en marbre et ornées de sphinges à la romaine ont été réalisées. Hubert pensait qu’à l’instar des philosophes grecs de l’Antiquité, des vieillards viendraient s’y asseoir pour « éclairer les jeunes gens de leurs conseils sages et avisés ». Commandées en mai 1794, peu avant la fête de l’Être suprême, elles ont été achevées en 1798.

Le plus fameux sans-culotte de son temps : Claude Lazowski

Quel renversement pour la place du Carrousel ! Aujourd’hui dédiée à Napoléon Bonaparte, elle est, sous la Révolution, consacrée à deux révolutionnaires radicaux. Claude Lazowski est le premier d’entre eux. Après avoir occupé certaines fonctions sous l’Ancien Régime comme inspecteur des manufactures et habité rue Mouffetard, cet homme d’origine polonaise devient le meneur respecté des sans-culottes du faubourg Saint-Marcel. Le 10 août 1792, il joue un rôle de premier plan dans la prise des Tuileries. Le 28 avril 1793, il a droit à des funérailles publiques : sa dépouille est enterrée à l’emplacement des combats du 10 août 1792, sous un arbre de la Liberté. Une grande pyramide est élevée sur place. Trois mois plus tard, en juillet 1793, elle accueille les cendres du député et journaliste Marat qui vient d’être assassiné.

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