Une place d’Ancien Régime en révolution : « la Grève »

Plus petite que l’actuelle place de l’Hôtel-de-Ville, la place de Grève est rarement vide sous la Révolution ! « C’est là qu’arrivent les bateaux chargés de foin, blé, farine, avoine, orge, vins, chaux et charbon de bois, et où les ventes s’en font » (Encyclopédie méthodique, 1791). Sous la Révolution, avant d’être le lieu du pouvoir municipal, la Grève est donc un port et un lieu populaire : c’est aussi pour cela que de nombreuses journées révolutionnaires en partent ou s’y terminent. Mais c’est aussi un lieu d’exécutions publiques.

L'Hôtel de Ville et la place de Grève en 1751

Localisation

Itinéraire

Quai de l’Hôtel-de-Ville, à proximité du pont d'Arcole, 4e

Suggestion

Le quartier de l'Hôtel de Ville
Quand la loi s’affiche dans la rue (église Saint-Gervais)

Pour en savoir plus

Comme sous l’Ancien Régime… mais au nom du peuple

Exécution à la guillotine de neuf émigrés, place de Grève, 22 au 29 octobre 1792

Au début de la Révolution, la place de Grève continue d’être un lieu d’exécutions. Le 8 février 1790, les frères Agasse sont pendus pour fausse monnaie. Une semaine plus tard, c’est au tour du marquis de Favras, condamné pour crime de lèse-nation. Le 25 avril 1792, c’est ici que la guillotine est utilisée pour la première fois. La victime, Nicolas-Jacques Pelletier, n’est pas décapitée pour ses opinions contre-révolutionnaires, mais parce qu’il a volé et assassiné un passant. À partir d’août 1792, les exécutions se tiennent sur la place du Carrousel et sur celle de la Révolution (actuelle Concorde).

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